Le PLR pousse la Suisse vers l’OTAN : empêchons-le et sauvons notre neutralité !

Le Parti Communiste est pour la neutralité et contre toute intégration de la Suisse dans l'OTAN !

781
Share this page to Telegram

Les déclarations du président du Parti Libéral Radical Suisse, qui souhaite un ultérieur rapprochement de la Suisse à l’OTAN, sont – surtout en ce moment, alors que les yeux du monde entier sont pointés sur notre manque de neutralité dans la guerre en cours en Ukraine – d’une gravité sans précédent et à la limite de l’irresponsabilité pour notre propre sécurité nationale. Le président du parti le plus influent du capitalisme suisse vient de faire sous-entendre au monde entier (c’est-à-dire à 82% de la population qui ne vit pas en Occident) que la Suisse ne devrait plus être neutre et devrait plutôt s’intégrer dans l’OTAN, une alliance militaire offensive responsable de guerres illégales au regard du droit international, comme celle du Kosovo (1999) ou de la Libye (2011), ou d’autres scénarios tragiques qui, sous prétexte de prétendues armes de destruction massive, ont justifié des massacres d’innocents. La sécurité de la Suisse dépend également de son statut de pays neutre, que le PLR semble maintenant vouloir liquider comme l’exige l’UE.

C’est précisément parce que la Suisse est entourée de troupes de l’OTAN qu’il est impensable qu’elle soit envahie, si ce n’est – hypothèse totalement irréaliste aujourd’hui – par l’OTAN elle-même ! Elle devrait alors diversifier ses systèmes d’armes et éviter les contraintes technologiques dans le domaine militaire avec ceux qui l’entourent et qui les utiliseraient pour bloquer notre armée. Rester neutres et indépendants et ne pas se soumettre aux diktats nord-américains et européistes est stratégique : seule une Suisse non alignée, capable de servir de pont entre l’Occident, aujourd’hui en crise permanente, et les pays émergents d’Eurasie, qui connaissent un développement économique rapide, pourra jouer un rôle de premier plan dans le nouveau contexte multipolaire. En effet, les pays émergents ont une grande considération de notre pays, précisément en raison de ses bons offices diplomatiques et de sa tradition humanitaire : ne gâchons pas tout !

Il y a une partie de la bourgeoisie suisse qui veut profiter de la crise ukrainienne pour nous faire adhérer à l’OTAN et nous rendre encore plus liés au marché euro-atlantique en nous privant de la coopération avec les pays émergents : un choix lungimirants aussi d’un point de vue commercial que géopolitique. La tâche des communistes est de reconnaître ces contradictions internes au sein de la bourgeoisie de notre pays et de soutenir les instances ouvrières mais aussi économiques qui sont prêtes à sauvegarder la souveraineté de la Confédération.

CONDIVIDI